Pourquoi je photographie toujours en argentique ?

Samedi 14 novembre 2020

Pourquoi je photographie toujours en argentique en 2020 ? Comme tout photographe de ma génération, j'ai commencé la photographie en argentique, ce qui a impliqué tout ce qui va avec : rigueur, patience, prise de vue pensée en amont pour limiter l'usage intensif et inutile de film (et par la suite de chimie), les heures et jours passés en labo pour développer les films N&B, couleur et diapos ainsi que pour procéder au tirage sous agrandisseur des clichés.

Par la suite, au milieu des années 2000, le numérique en photographie étant arrivé à un point de maturité tel qu'il m'a permit de m'y mettre en parallèle du procédé argentique avec toute le processus qui va également avec en mise à jour de connaissances : gestion des couleurs par ordinateur, traitement des fichiers bruts (alter-égo des films) jusqu'à la sortie des fichiers pour le web ou du tirage. Sauf que, paradoxalement, malgré que le numérique possède son lot d'avantages tels qu'un processus de retouches plus court de part le gain de temps lié au traitement des films et le travail de labo, il n'empêche que le numérique possède même à ce jour cet aspect trop propre et trop synthétique !

Il manque cet aspect chaleureux et presque palpable de l'argentique que le numérique n'arrive pas encore à égaler, même à notre époque et même s'il tente, parfois très bien et parfois de façon exagéré, de l'imiter. J'en suis donc arrivé il y a quelques années à revenir à l'argentique pour certains travaux personnels tels que de la photo de rue, certains paysages, de la macro. Je réalise également certains shootings avec mes modèles en argentique, notamment pour les clichés noir & blanc que j'affectionne bien plus en procédé argentique.

Pour certaines thématiques, j'utilise également certaines pellicules couleur, soit pour obtenir un gain en finesse de détails et en rendu couleur, soit pour leur aspect rétro qu'elles apportent sans pour autant tomber dans l'excès des effets qu'il est possible d'avoir en numérique et qui n'atteint pas le cachet qu'apporte l'argentique. Le numérique n'est pas en reste également car je continue de l'utiliser sans modération, pour tout types de sujets si ce procédé convient au résultat souhaité, et uniquement pour les travaux personnels en couleur, qui se marient bien aux clichés que je réalise en couleur argentique.

Tout dépend en fait du résultat recherché ! C'est lui seul qui va guider mes choix en terme de procédé : argentique ou numérique ? Couleur ou N&B ? Quelle gamme de film utiliser ? Etc.